Hier, vendredi, a été une journée terriblement longue. Le vendredi en général est long pour tout le monde. Il me suffit de compter mes emails pour m’en rendre compte. Je n’arrête pas de recevoir des demandes d’aide, d’au secours d’utilisateurs tous les jours , toute la journée. Mais le vendredi vers les 14:00 c’est bon je suis déjà peinard. Tant mieux parce que je n’avais pas moi même vraiment envie de penser trop fort.
Vers la fin de la journée j’ai lançé une procédure de backup sur un disque externe. Ca a pour effet de ralentir un peu le serveur. malgré que les opérations soient prévenus, ils ont quand même décidé de m’appeller parce que c’était trop long a se terminer. Quand je suis arrivé au bureau il ne restait plus que 2 minutes avant la fin de la copie de fichier.
Voilà le décors est planté, vous pouvez deviner mon humeur.
Je descend dans la rue en face pour prendre un taxi. Et au moment ou j’en vois un je reçois un coup de fil d’une collègue de bureau. Ca donne ceci :
*BOUM* *BOUM* *BOUM* “NICO *BOUM* WHERE A*BOUM* YOU RIGHT *BOUM* ?”
(Et encore je n’arrive pas à faire les sons du traffic incessant qui passe à 50 centimètres de moi.)
“I’M AT THE OFFICE !!! I GO BACK HOME”
*BOUM* *BOUM* WE ARE IN *BOUM* A VE*BOUM* NICE *BOUM*CE. THE MUSIC *BOUM* GREAT ! YOU *BOUM* TO JOIN ?
Et la je ne sais pas ce qui m’a prit. Je ne sais pas dire “non” sans doute. Et j’ai dit “oui” et que ce serait sympa.
“THE *BOUM* IS VERY DIFFICULT TO FIND. YOU HA*BOUM* TO GO *BOUM* TO CAFE UNIVERSITY.”
Bon, a partir d’ici, grace aux miracles de la technologie les *BOUM* ont pu être effacé de la bande son et ca me fatigue de les ajouter tout le temps.
“Okay fine, where is this cafe university ?”
“no problem. It’s a very famous place, just tell the taxi cafe university ! If you have a problem just call me.”
Et juste a ce moment pendant la conversation je passe en low battery. je peux vous dire que je sentais le coup foireux a 100 kilomètres. Son café university aucun taxi au monde ne comprendra ce que je veux dire. Jugez un peu. Je suis dans une ville de 9 millions d’habitant, je balance un “cafe university” a un chauffeur de taxi qui se perd souvent dans le centre et il va m’y emmener ?! je me demande sur quel planète les Thaïs vivent. qu’a cela ne tienne, je saute dans un taxi et je fais ce qu’elle me dit. Le plan 2 est s’il ne comprend pas je rentre à la maison ou je pourrais recharger mes batteries un court instant et repartir sur des bonnes bases.
J’arrête le premier taxi qui passe et je dit : “Cafe university” et bien evidement il me repond : “Hein!” en faisant une grimace. je repete. Il comprend toujours pas. Je passe au plan 2.
“Soi Ruamrudee krap”
“Hein ?!” Je peux vous dire que la je me retenais d’exploser. Comble de malchance je suis sur un taxi qui ne fait aucun effort. Il y en a comme ca. Il faut prononcer mieux que les Thaï. on a pas le droit d’avoir un accent étrangé. je lui dit : “May pen ray, I’ll show you”. Et c’est quand je suis dans “Soi Nana” qu’il comprend.
“haaaaaan Luam Ludee… Rouam Roudiii. Rouam roudiiii. Mai tchai. Luam Ludee.” Voilà t’il pas qu’il se fout ouvertement de ma gueule maintenant.
Encore plus loin 2 minutes plus tard il recommence pour lui tout seule :”Rouam Rudii Rouam Roudiii” L’air de penser :”n’importe quoi ces farangs”.
Et moi j’avais envie de lui dire : “Tu la fermes et tu conduits maintenant MERDE !!!”
–Ici nous allons épargné au lecteur un moment ou il ne se passe rien. Je change de chaussettes, je me parfume et mes batteries vont mieux”–
En sortant de chez moi, ma collègue qui n’en peux plus de ne pas avoir de mes nouvelles appelle. Je lui explique que son plan c’était rapé d’avance. Elle est vachement étonnée que le taxi ne sache pas ou se trouve Cafe university. Qu’a cela ne tienne, elle va m’emmener directement au restaurant-discotheque ou ils se trouvent, il me faut simplement passer mon cellulaire au taxi.
Tiens justement un taxi s’arrête ca tombe bien, je lui passe mon cellulaire.
Je n’ai pas entendu la conversation, mais le chauffeur simulait le trajet à suivre en faisant de grand mouvements avec ses bras. Il a failli faire un noeud de ses bras. J’ai compris que si ça ne tenait qu’à moi je ne serais pas arrivé.
Nous avons roulé longtemps. on est passé par RAMA IV, RAMA IX, PRARAM IX. Ce sont des noms d’autoroute. Des highways 20 metres au dessus du sol. J’adore ca en fait. meme si ce n’est pas tres esthetique. J’ai l’impression que Bangkok est une assiette de Spaghetti géant et je me demande toujours comment ils font pour connaître leurs routes.
On a roulé environ 30 minutes. Le coin porte le doux nom de “The Immortal”. Quand je suis arrivé il y avait un groupe de Rock, très bon, qui nous a fait des morceaux de rock Thaï et de Linkin’ Park. linkin’ Park est incontournable en Thaïlande.
J’ai finalement passé un bon moment.
Au retour le taxi était bien meilleur. Il ne m’a parlé qu’en Thaï. Il avait été surpris de mon niveau (que je trouve pitoyable) et grace a lui j’ai appris un nouveau mot. La persévérence des gens qui veulent bien vous parler Thaï est super importante. Il n’arrêtait pas de me dire “khun keuille pay ratchada”, “khun keuille pay lat phrao”, “khun keuille pay Siam”. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait, surtout à 1:00 du matin. Mais au bout d’un moment c’est l’illumination : Keuille = vouloir ou aimer. dans le sens de “Est ce que tu voudrais aller à tel endroit”. Et j’étais assez étonné de pouvoir lui répondre aussi. c’est bien mon Thaï progresse. S’ils faisaient tous autant d’effort je parlerais Thaï courament.
La leçon du jour: Et ben je ne sais toujours pas comment faire avec les Thaï quand je suis dans ce genre de problèmes. Ils donnent une information infinitéssimale. Et si on veut plus d’info parce qu’on sait que ca mènera nulle part, ils n’en fournissent pas.
Je n’ai pas arrêté de demander quelle est la rue de ce café, et je n’ai jamais obtenu de réponse. Elle avait tout simplement décidé pour moi que ce ne serait pas utile et elle répétait sans cesse :”Noooo, just tell the taxi the name is very easy!” De quoi mettre même les les nerfs de James Bond à fleur de peau.
Si quelqu’un quelque part dans le monde a une idée pour pallier à ce problème, envoyez un commentaire.
Oui, moi j’ai une super idée : quand tu es d’humeur massacrante, et qu’on te demande quelque chose sans te fournir d’informations pour le réussir, tu réponds «Ouais? bon bin va chier, coliss», tu rentres à la maison et tu mets tes pantoufles. C’est radical. Tu acquiers vite une réputation telle qu’on ne te la fais pas deux fois.
Oui mais ici on est en Thailande on ne sait pas dire non. J’ai perdu l’habitude. D’ailleur comment on dit “non” deja?
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